Les jardins de Jean Cocteau sont intimement liés à l’histoire du Château de la Bonde, demeure d’origine médiévale. Comme la Maison du Bailli, il faisait partie de l’enceinte du château, limitée par les douves en eau.
Un cadre

Lorsqu’il en fait l’acquisition avec Jean Marais en 1947, Jean Cocteau découvre « la chose la plus rare au monde, un cadre ». C’est un lieu de tranquillité, un refuge, loin de l’agitation parisienne. Aujourd’hui encore, une fois franchi le porche entouré de ses deux tours en encorbellement, le visiteur pénètre dans le jardin domestique ouvert sur la douve. Ce dernier est découpé par des plates-bandes fleuries. Ensuite, un poirier se dresse autour duquel Cocteau avait placé un taureau en bois coloré. C’est là, à proximité de l’eau et des ponts, que de petites tables sont disposées. Vous pouvez ainsi profiter de la buvette. Au fond de ce premier jardin, une tonnelle ferme la perspective.
En cheminant autour de la Maison, s’ouvre le jardin des sculptures. A la place de l’ancien potager, s’ouvre un lieu plus minéral. On trouve plusieurs figures sculptées, dont une tête d’Orphée sur le parapet de la douve. Également, un buste de Turc, élément de décor du film “La Belle et la Bête”, restauré depuis peu. Ainsi qu’une paire de sphinges style rocaille disposées de chaque côté du perron d’entrée.
Comme dans un théâtre de verdure, “Les samedis musicaux de Jean Cocteau” prennent place ici. L’espace s’entoure de vieux murs, à l’acoustique parfaite.
Le verger
Une fois passé le pont, le visiteur longe les allées qui séparent en quatre carrés réguliers le verger. Des pommiers en espalier borde chaque carrée. On peut y trouver une cinquantaine de variétés de pommiers. Chaque automne, les enfants des écoles environnantes transforment les fruits en jus. Des vignes, des rosiers, les jardins de Jean Cocteau offre une variété de magnifiques roses jaune-orangé. Au printemps des massifs de pivoines, d’iris, donnent à ce verger des couleurs changeantes suivant les saisons. On trouve aussi des plantes médicinales. L’allée du fond, bordée de charmes qui l’ombragent, ouvre, au-delà des bras d’eau, sur un espace de plus d’un hectare, véritable réserve écologique de la ville.
Les jardins de Jean Cocteau, un lieu de création pour des artistes

Pour le confort des visiteurs, le sculpteur Antonin Voisin dit Anton a réalisé des bancs. Ils sont inspirés du bestiaire du poète. A l’occasion de l’opération “Jardins ouverts”, la céramiste Murielle Joubert a créé “Totem”. Des grandes tiges en céramique qui évoquent les Simples, ces plantes médicinales que Jean Cocteau a peintes dans la chapelle Saint-Blaise-des-Simples, là où il est enterré.
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